Télétravail en 2022 : baromètre annuel de Malakoff Humanis | Médicis
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Résultats du baromètre Malakoff Humanis « Télétravail et Organisations hybrides 2022 »

Résultats du baromètre Malakoff Humanis « Télétravail et Organisations hybrides 2022 »
La crise sanitaire, les confinements et les mesures sanitaires ont contraint de nombreux salariés à expérimenter le télétravail. Beaucoup l’ont progressivement adopté et cette pratique est devenue un choix pour 68 % d’entre eux fin 2021. Alors qu’un retour à la normale se profile, près de la moitié des salariés déclare vouloir travailler en mode hybride. Toutefois, ils sont nombreux à penser que l’organisation actuelle des entreprises est encore insuffisamment adaptée à cette nouvelle forme de travail. Un point de vue partagé par la majorité des dirigeants.

Le télétravail s’est installé dans les entreprises

Depuis le début de la crise sanitaire, le télétravail s’est imposé pour de nombreux salariés. Fin 2021, 38 % des salariés du secteur privé pratiquaient le télétravail (contre 30 % fin 2019). Le télétravail est pratiqué en moyenne près de deux jours par semaine (contre 1,6 jour en 2019) et redevient un choix pour 68 % des salariés (contre 59 % durant la crise).

Durant la crise sanitaire, le télétravail s’est progressivement organisé tant du côté des salariés que des entreprises. Ainsi, fin 2021, 61 % des télétravailleurs disposent d’un aménagement spécifique à leur domicile, en particulier une pièce dédiée pour près d’un tiers d’entre eux. Globalement, les télétravailleurs estiment être dans de bonnes conditions de travail (86 %).

Par ailleurs, 48 % des salariés (63% pour les moins de 35 ans) envisagent un télétravail longue distance, depuis un lieu éloigné de leur site en France ou à l’étranger. Et 58 % des dirigeants se disent prêts à faciliter le télétravail pour les collaborateurs qui souhaitent habiter dans une autre région.

Près de la moitié des salariés souhaite désormais travailler en mode hybride

Alors qu’un retour à la normale se profile, près de la moitié des salariés déclare souhaiter travailler en mode hybride. C’est en premier lieu la flexibilité qu’apporte ce nouveau mode de travail qui les séduit (86 %). Viennent ensuite une diminution de la fatigue physique (85 %), une amélioration du bien-être et de la santé au travail (82%) et une plus grande efficacité dans le travail (80 %).

De leur côté, 63 % des dirigeants pensent que cette nouvelle forme de travail va continuer à se développer et 84 % souhaitent la déployer au sein de leur entreprise. Selon eux, cette organisation permet d’abord de répondre à une demande sociale (81%), puis d’améliorer la productivité des salariés (69 %) et de renouveler les pratiques managériales (67 %). Viennent ensuite l’attraction et la fidélisation des talents (64 %) et la diminution de l’absentéisme au sein de leur entreprise (60 %).

Les raisons de la réticence des managers au télétravail 

Malgré l’engouement des salariés et des dirigeants pour le télétravail, les managers, eux, restent divisés sur le sujet : alors que 54 % d’entre eux y étaient favorables en 2019, ils n’étaient plus que 48 % fin 2021 

En effet, 43 % des managers estiment que le travail à distance a complexifié leur posture de manager. Les principales difficultés rencontrées concernent la diminution des échanges informels (pour 37% d’entre eux), le maintien de la cohésion d’équipe (36%) et la gestion de la fragilité des collaborateurs (34%). Seuls 36 % des managers ont revu leurs pratiques managériales.

Les managers reconnaissent néanmoins que le télétravail contribue à une plus grande autonomie des collaborateurs (30%), à une baisse de l’absentéisme (23%) et à une plus grande satisfaction des salariés (23%).

Les enjeux de l’organisation du travail en mode hybride

L’installation durable du télétravail impose de repenser l’organisation du travail et les modes de fonctionnement de l’entreprise pour optimiser les bénéfices et limiter les impacts négatifs du télétravail (perte du lien collectif, difficulté à faire vivre la culture de l’entreprise, nécessité d’une capacité d’adaptation permanente …). Ainsi, 56 % des salariés et 80 % des dirigeants estiment que l’organisation actuelle des entreprises est insuffisamment adaptée au travail hybride.

Salariés et dirigeants s’accordent sur les principaux prérequis pour un travail en mode hybride réussi : une qualité de réseau et de sécurité informatiques (respectivement 89 % et 96 %), une certaine souplesse par rapport aux règles collectives (87 % et 83 %) et une évolution des pratiques managériales (85 % et 75 %) 

Les salariés souhaitent que les modes de travail au sein de leur entreprise évoluent vers un management davantage axé sur la confiance, l’encouragement, la prise d’initiatives, le droit à l’erreur… (pour 67 % d’entre eux). Ils aimeraient par ailleurs plus de souplesse et de flexibilité en termes de gestion du temps de travail (64 %). De leur côté, les dirigeants se disent prêts à réorganiser les espaces de travail (80%) et à accorder une souplesse de rythme entre travail sur site et télétravail (72%).

Enfin, pour les managers, la bonne gestion d’une équipe en mode hybride suppose de :

-         maintenir le lien collectif pour éviter l’isolement et garder l’esprit d’équipe (45 %) ;

-         gérer l’équilibre entre temps de travail collectif et individuel (31 %) ;

-         effectuer des points individuels réguliers avec les membres de l’équipe (34 %) ;

-         veiller à la charge de travail des salariés (29%).

Pour aller plus loin sur le télétravail, voir nos articles :